Troisièmement :
L’Islam n’a pas laissé le principe de la polygamie dépendre des caprices de l’homme mais il l’a conditionnée par la « justice ». Sinon, la permission donnée est levée. Et il a établi pour cela deux types de justice :
Premier type : La justice obligatoire et nécessaire : Il s’agit de la justice dans le traitement, l’entretien, la fréquentation et l’intimité ainsi que tous les aspects extérieurs, de manière à ce qu’aucune épouse n’en manque ou ne soit privilégiée au détriment de l’autre. Ceci est stipulé dans le noble verset : « mais, si vous craignez de n'être pas justes avec celles-ci, alors une seule ». Et le prophète (pbsl) dit : « Celui qui avait deux femmes et qui n’appliquait pas la justice entre elles, vient le jour du Jugement avec sa moitié tombante » . Egalement, Moslim a rapporté que d’après Abd Allah Ibn ‘Amr, le prophète (pbsl) dit : « Les justes seront assis sur des estrades lumineuses à la droite d’Allah (exalté soit-Il), – et ses deux mains sont de droite – ceux qui appliquent la justice dans leurs jugements, dans le traitement de leurs familles, et parmi les personnes qu’ils régissent » .
Deuxième type : La justice dans les sentiments : Les sentiments du cœur et les émotions de la dévotion, et c’est une justice qui reste en dehors du contrôle des personnes. Elle n’est donc pas requise pour les êtres humains. Et c’est ce qui est stipulé dans ce verset : « Vous ne pourrez jamais être équitables entre vos femmes, même si vous en êtes soucieux. Ne vous penchez pas tout à fait vers l'une d'elles, au point de laisser l'autre comme en suspens. »
Toutefois, cette justice n’accepte pas l’oppression, car si le cœur tend vers une femme, il est nécessaire d’y laisser un espace pour l’autre afin qu’il ne penche pas entièrement vers l’une et laisse l’autre comme si elle n’était pas mariée ou « en suspens ». Et la mère des croyants, Aicha (qu’Allah soit satisfait d’elle) et épouse du prophète (pbsl) avait une place particulière dans le cœur du prophète (pbsl) et il lui réservait une affection particulière. Le prophète (pbsl) disait : « Ô Allah, ceci est ma répartition dans ce que je possède, alors ne me blâme pas pour ce que Tu possèdes et que je ne possède pas ».
De ce fait, le deuxième verset n’interdit pas la polygamie citée dans le premier, car la justice indiquée dans le premier verset est celle qui est requise – à savoir l’équité matérielle – mais dans le second verset, il est demandé que le cœur ne penche pas complètement car les sentiments des cœurs ne sont pas sous le contrôle de l’être humain mais sont entre deux doigts d’Allah qui les tourne comme Il veut. Pour cela, le prophète (pbsl) disait : « Ô Allah qui retourne les cœurs, scelle mon cœur sur ta religion ». Toutefois, si la personne a peur de ne pas assurer l’équité matérielle en se mariant avec plus d’une épouse, il lui faut s’en tenir à une seule et il ne lui est pas permis de la dépasser : « mais, si vous craignez de n'être pas justes avec celles-ci, alors une seule », puis ce verset précise la raison derrière cela qui est d’éviter l’iniquité et assurer la justice : « Cela, afin de ne pas faire d'injustice (ou afin de ne pas aggraver votre charge de famille). »
Quatrièmement : La sagesse dans la permission de la polygamie avec sa réglementation se caractérise dans ce qui suit – mais Allah (exalté soit-Il) connaît mieux Sa sagesse - :
Cette permission n’est pas dans le but d’assouvir une jouissance animale, ni pour aller d’une femme à l’autre, mais c’est une nécessité qui fait face à une autre nécessité, et une solution qui résout un problème, afin que l’Islam ne reste pas les bras croisés face à ces problèmes et ces nécessités, et ne soit pas incapable d’affronter les aléas de la vie. En effet, la législation d’Allah ne peut être de la sorte.
Supposons qu’on ait deux systèmes – comme mentionné par Dr. Mahmoud Amara – d’un côté un système qui autorise la polygamie, mais qui interdit toutes les autres relations pécheresses entre les deux sexes et frappe d’une main de fer les personnes qui transgressent l’honneur et qui pataugent dans les différentes formes d’adultère. Et d’un autre côté, un système qui interdit la polygamie mais qui autorise les fréquentations et les relations adultérines entre les deux sexes et ne punit aucune transgression dans ce domaine.. Donc, s’il est nécessaire d’autoriser la pluralité, il n’y a pas de système plus vertueux ou meilleur que le premier système qui respecte l’humanité de la femme, ses droits et ses enfants.
L’Islam, dans sa vision de la société – individu ou groupe – a une considération pour l’intérêt général qui est prioritaire par rapport à l’intérêt individuel dans le but de faire bénéficier l’ensemble et d’éviter les débauches destructrices. A la lumière de cela, nous disons : il y a sept cas qui nécessitent la polygamie, qui sont : les cas relatifs à la femme divorcée, veuve, célibataire (vieille fille), stérile, auxquelles sont rajoutés les cas relatifs à la nature de l’homme, les conditions de guerre, et les lois d’Allah (exalté soit-Il) dans l’univers.
Les cas relatifs à la femme sont :
La divorcée, la célibataire (vieille fille) et la veuve sont trois groupes qui affrontent le spectre de la privation et du nombre réduit de personnes qui désirent se marier avec elles. Elles vivent donc une répression et un conflit avec leur instinct naturel et se trouvent alors devant deux choix : ou bien elles font appel aux moyens de séduction et de déviation, ou bien elles se marient avec des hommes mariés, devenant alors la seconde, la troisième ou la quatrième épouse. De ce fait, la polygamie devient logiquement et sagement la solution la plus réaliste et la plus efficace pour les empêcher de tomber dans la dépravation et la déviation.
Dans le cas de la stérilité, avec l’envie naturelle de procréation de la part de l’époux, il se trouve donc face à deux alternatives : il la répudie pour se marier avec une autre femme qui pourra satisfaire son désir naturel de filiation, ou bien épouse une autre tout en la gardant et en fréquentant les deux femmes.
Le deuxième choix reste le plus raisonnable et le plus réaliste par rapport au divorce qui détruit les foyers « et il se peut que la femme stérile puisse trouver une compagnie et une affection avec les enfants de l’autre, se réconciliant ainsi avec sa propre privation » et «Allah crée ce qu’Il veut »
Les cas relatifs à l’homme sont :
Certains hommes ont un désir fort qu’ils ne peuvent contrôler et qu’une femme seule ne peut assouvir. Ceci à cause d’une faiblesse dans le corps de la femme, une maladie incurable, ou bien son âge avancé.. Est-ce que l’homme dans ce cas doit réprimer son désir instinctif ? Ou bien doit-il être libre de recourir à l’adultère ? Ou bien doit-on lui permettre de se marier avec une autre tout en gardant la première ? La troisième solution est celle qui représente la sagesse, la raison et la religion. Elle est également celle qui contente à la fois l’instinct d’un côté et la morale Islamique de l’autre côté. En plus, elle permet de garder la dignité et la compagnie de la première épouse.
Il y a d’autres cas où le nombre de femmes dépasse le nombre d’hommes – notamment en cas de guerre ou d’épidémie… Ces cas sont – comme l’indique Sayid Qotb – des situations de perturbations sociales évidentes. Alors, comment le législateur peut-il y faire face tout en conciliant à la fois la société, l’homme, la femme et l’humanité entière ?.. Il ne peut y avoir qu’une solution parmi trois :
Première solution :
Chaque homme se marie avec une femme, et il restera une ou deux femmes – selon la proportion des hommes par rapport aux femmes - qui ne connaîtront pendant leur vie ni homme ni foyer ni enfant ni famille.
Deuxième solution :
Chaque homme se marie avec une femme qu’il fréquentera maritalement. Et il aura des relations extraconjugales avec d’autres femmes afin qu’elles connaissent un homme dans leur vie mais sans foyer ni enfant ni famille, à part les enfants illégitimes qui souffriront de la honte et de la perte.
Troisième solution :
Chaque homme se marie avec plus d’une femme afin qu’elle ait le rôle d’épouse et obtienne l’assurance du foyer, de la famille et des enfants. Ceci permettra également à l’homme de se libérer de la souillure du délit, de l’anxiété du péché et la torture de la conscience. Enfin, ceci élèvera la société des méfaits du désordre, de l’embrouillage des filiations, et de l’obscénité.
Laquelle de ses solutions convient le plus à l’humanité, à la masculinité et à la dignité de la femme elle-même ?
Et la réponse :
Il est indéniable que la troisième solution s’impose d’elle-même. En effet, la femme n’en est pas uniquement satisfaite de façon libre et volontaire, mais elle l’encourage et le revendique. Les femmes d’Allemagne ont elles-mêmes réclamé la polygamie car nombres d’hommes et de jeunes ont été sacrifiés lors de la deuxième guerre mondiale et parce qu’elles voulaient se prémunir de l’adultère et protéger leurs enfants de l’illégitimité. Ainsi, le Congrès de la Jeunesse Mondiale qui s’était tenu à Munich en Allemagne avait recommandé d’autoriser la polygamie comme solution au problème du nombre important
de femmes par rapport à celui des hommes après la deuxième guerre mondiale.
Cinquièmement :
En régulant la polygamie et en la conditionnant par la « justice », l’Islam ne l’a pas imposée à la femme et ne l’a pas obligé à l’accepter. Au contraire, c’est à elle que revient l’acceptation ou le refus. En effet, la femme – qu’elle soit mariée avant ou pas – a toute la liberté d’accepter ou de refuser celui qui se présente pour la demander en mariage. Son tuteur n’a pas le droit de la forcer à faire ce qu’elle ne veut pas, conformément à ce qu’a dit le prophète (pbsl) : « La mariage n’est valide qu’après l’obtention de l’approbation explicite de la femme, si elle est vierge, et l’approbation implicite si elle s’était déjà mariée auparavant » .
Lorsqu’une jeune fille vint se plaindre au prophète (pbsl) à cause de son père qui s’apprêtait à la marier à son cousin en dépit de sa volonté, elle raconta à Aicha (qu’Allah soit satisfait d’elle) : Mon père m’a marié avec mon cousin pour redresser sa lâcheté à mes dépens, alors que ne n’y suis pas favorable. Elle lui répondit : Assieds-toi jusqu’au retour du prophète (pbsl). A son arrivée, elle l’informa de son problème. Le prophète (pbsl) fit appeler le père et l’invita à venir, puis il laissa la fille choisir ce qu’elle veut. Elle dit alors : « Ô Prophète d’Allah, j’ai accepté ce qu’a fait mon père, mais je voulais éduquer les femmes qui allaient venir après moi à propos de cela » .
En résumé:
L’Islam a autorisé la polygamie – comme nous l’avons expliqué – comme une solution et une issue en la conditionnant par l’application de la « justice ». En plus, la charia Islamique la considère comme des fenêtres étroites pour des situations exceptionnelles et forcées, et comme un remède pour des cas pathologiques existants, dans l’objectif de protéger l’ensemble de la société. Cependant, la polygamie n’est pas répandue de façon qui pourrait déranger les femmes et inciter ceux qui ont les cœurs malades à utiliser leurs raisonnements et leurs plumes pour diffamer le Coran.
Quelques personnes non-musulmanes éprises de justice ont pensé de façon logique et scientifiquement objective et ne se sont pas penchées vers leurs fantaisies, mais ont exprimé la vérité et l’ont complimentée. Etienne Dinet dit dans son livre « Mohammed, prophète d’Allah » que la théorie de la monogamie qui est adoptée par le Christianisme en surface dissimule en vérité plusieurs désagréments qui ressortent précisément dans trois conséquences concrètes extrêmement dangereuses et néfastes. Ces conséquences sont la prostitution, les filles non mariées et les enfants illégitimes. Ces problèmes sociaux et moralement néfastes n’étaient pas connus dans les pays où la charia Islamique était appliquée de façon complète, mais s’y sont infiltrés et répandus après leur contact avec la civilisation occidentale.
Et ceci est un écrivain anglais – du Journal London Truth – qui déclare : Mon cœur se déchire de chagrin concernant les filles errantes, et ce chagrin reste inutile même s’il est partagé par tout le monde. Il n’y a point de salut pour en finir avec cette situation de souillure qu’en permettant aux hommes de se marier avec plus d’une épouse. Grâce à ce moyen, ce fléau va disparaître et nos filles vont devenir des maîtresses de maison. La pire des calamités serait d’obliger l’homme européen à se limiter à une seule épouse…
C’est ainsi que la société qui ferme les portes au visage de la femme – sous prétexte de liberté et d’assurance des droits – en l’empêchant d’avoir des relations légales, lui embellit par là même le chemin du vice et du désir décadents et la laisse à la portée des autres. Quels sont alors ses droits ? Et quelle dignité veulent-ils pour la femme ? Allah (exalté soit-Il) a raison en disant : « vertueuses et non pas livrées à la débauche ni ayant des amants clandestins » mais il paraît que l’Occident voudrait dire : «Expulsez de votre cité la famille de Lot ! Car ce sont des gens qui affectent la pureté. »
L’Islam n’a pas laissé le principe de la polygamie dépendre des caprices de l’homme mais il l’a conditionnée par la « justice ». Sinon, la permission donnée est levée. Et il a établi pour cela deux types de justice :
Premier type : La justice obligatoire et nécessaire : Il s’agit de la justice dans le traitement, l’entretien, la fréquentation et l’intimité ainsi que tous les aspects extérieurs, de manière à ce qu’aucune épouse n’en manque ou ne soit privilégiée au détriment de l’autre. Ceci est stipulé dans le noble verset : « mais, si vous craignez de n'être pas justes avec celles-ci, alors une seule ». Et le prophète (pbsl) dit : « Celui qui avait deux femmes et qui n’appliquait pas la justice entre elles, vient le jour du Jugement avec sa moitié tombante » . Egalement, Moslim a rapporté que d’après Abd Allah Ibn ‘Amr, le prophète (pbsl) dit : « Les justes seront assis sur des estrades lumineuses à la droite d’Allah (exalté soit-Il), – et ses deux mains sont de droite – ceux qui appliquent la justice dans leurs jugements, dans le traitement de leurs familles, et parmi les personnes qu’ils régissent » .
Deuxième type : La justice dans les sentiments : Les sentiments du cœur et les émotions de la dévotion, et c’est une justice qui reste en dehors du contrôle des personnes. Elle n’est donc pas requise pour les êtres humains. Et c’est ce qui est stipulé dans ce verset : « Vous ne pourrez jamais être équitables entre vos femmes, même si vous en êtes soucieux. Ne vous penchez pas tout à fait vers l'une d'elles, au point de laisser l'autre comme en suspens. »
Toutefois, cette justice n’accepte pas l’oppression, car si le cœur tend vers une femme, il est nécessaire d’y laisser un espace pour l’autre afin qu’il ne penche pas entièrement vers l’une et laisse l’autre comme si elle n’était pas mariée ou « en suspens ». Et la mère des croyants, Aicha (qu’Allah soit satisfait d’elle) et épouse du prophète (pbsl) avait une place particulière dans le cœur du prophète (pbsl) et il lui réservait une affection particulière. Le prophète (pbsl) disait : « Ô Allah, ceci est ma répartition dans ce que je possède, alors ne me blâme pas pour ce que Tu possèdes et que je ne possède pas ».
De ce fait, le deuxième verset n’interdit pas la polygamie citée dans le premier, car la justice indiquée dans le premier verset est celle qui est requise – à savoir l’équité matérielle – mais dans le second verset, il est demandé que le cœur ne penche pas complètement car les sentiments des cœurs ne sont pas sous le contrôle de l’être humain mais sont entre deux doigts d’Allah qui les tourne comme Il veut. Pour cela, le prophète (pbsl) disait : « Ô Allah qui retourne les cœurs, scelle mon cœur sur ta religion ». Toutefois, si la personne a peur de ne pas assurer l’équité matérielle en se mariant avec plus d’une épouse, il lui faut s’en tenir à une seule et il ne lui est pas permis de la dépasser : « mais, si vous craignez de n'être pas justes avec celles-ci, alors une seule », puis ce verset précise la raison derrière cela qui est d’éviter l’iniquité et assurer la justice : « Cela, afin de ne pas faire d'injustice (ou afin de ne pas aggraver votre charge de famille). »
Quatrièmement : La sagesse dans la permission de la polygamie avec sa réglementation se caractérise dans ce qui suit – mais Allah (exalté soit-Il) connaît mieux Sa sagesse - :
Cette permission n’est pas dans le but d’assouvir une jouissance animale, ni pour aller d’une femme à l’autre, mais c’est une nécessité qui fait face à une autre nécessité, et une solution qui résout un problème, afin que l’Islam ne reste pas les bras croisés face à ces problèmes et ces nécessités, et ne soit pas incapable d’affronter les aléas de la vie. En effet, la législation d’Allah ne peut être de la sorte.
Supposons qu’on ait deux systèmes – comme mentionné par Dr. Mahmoud Amara – d’un côté un système qui autorise la polygamie, mais qui interdit toutes les autres relations pécheresses entre les deux sexes et frappe d’une main de fer les personnes qui transgressent l’honneur et qui pataugent dans les différentes formes d’adultère. Et d’un autre côté, un système qui interdit la polygamie mais qui autorise les fréquentations et les relations adultérines entre les deux sexes et ne punit aucune transgression dans ce domaine.. Donc, s’il est nécessaire d’autoriser la pluralité, il n’y a pas de système plus vertueux ou meilleur que le premier système qui respecte l’humanité de la femme, ses droits et ses enfants.
L’Islam, dans sa vision de la société – individu ou groupe – a une considération pour l’intérêt général qui est prioritaire par rapport à l’intérêt individuel dans le but de faire bénéficier l’ensemble et d’éviter les débauches destructrices. A la lumière de cela, nous disons : il y a sept cas qui nécessitent la polygamie, qui sont : les cas relatifs à la femme divorcée, veuve, célibataire (vieille fille), stérile, auxquelles sont rajoutés les cas relatifs à la nature de l’homme, les conditions de guerre, et les lois d’Allah (exalté soit-Il) dans l’univers.
Les cas relatifs à la femme sont :
La divorcée, la célibataire (vieille fille) et la veuve sont trois groupes qui affrontent le spectre de la privation et du nombre réduit de personnes qui désirent se marier avec elles. Elles vivent donc une répression et un conflit avec leur instinct naturel et se trouvent alors devant deux choix : ou bien elles font appel aux moyens de séduction et de déviation, ou bien elles se marient avec des hommes mariés, devenant alors la seconde, la troisième ou la quatrième épouse. De ce fait, la polygamie devient logiquement et sagement la solution la plus réaliste et la plus efficace pour les empêcher de tomber dans la dépravation et la déviation.
Dans le cas de la stérilité, avec l’envie naturelle de procréation de la part de l’époux, il se trouve donc face à deux alternatives : il la répudie pour se marier avec une autre femme qui pourra satisfaire son désir naturel de filiation, ou bien épouse une autre tout en la gardant et en fréquentant les deux femmes.
Le deuxième choix reste le plus raisonnable et le plus réaliste par rapport au divorce qui détruit les foyers « et il se peut que la femme stérile puisse trouver une compagnie et une affection avec les enfants de l’autre, se réconciliant ainsi avec sa propre privation » et «Allah crée ce qu’Il veut »
Les cas relatifs à l’homme sont :
Certains hommes ont un désir fort qu’ils ne peuvent contrôler et qu’une femme seule ne peut assouvir. Ceci à cause d’une faiblesse dans le corps de la femme, une maladie incurable, ou bien son âge avancé.. Est-ce que l’homme dans ce cas doit réprimer son désir instinctif ? Ou bien doit-il être libre de recourir à l’adultère ? Ou bien doit-on lui permettre de se marier avec une autre tout en gardant la première ? La troisième solution est celle qui représente la sagesse, la raison et la religion. Elle est également celle qui contente à la fois l’instinct d’un côté et la morale Islamique de l’autre côté. En plus, elle permet de garder la dignité et la compagnie de la première épouse.
Il y a d’autres cas où le nombre de femmes dépasse le nombre d’hommes – notamment en cas de guerre ou d’épidémie… Ces cas sont – comme l’indique Sayid Qotb – des situations de perturbations sociales évidentes. Alors, comment le législateur peut-il y faire face tout en conciliant à la fois la société, l’homme, la femme et l’humanité entière ?.. Il ne peut y avoir qu’une solution parmi trois :
Première solution :
Chaque homme se marie avec une femme, et il restera une ou deux femmes – selon la proportion des hommes par rapport aux femmes - qui ne connaîtront pendant leur vie ni homme ni foyer ni enfant ni famille.
Deuxième solution :
Chaque homme se marie avec une femme qu’il fréquentera maritalement. Et il aura des relations extraconjugales avec d’autres femmes afin qu’elles connaissent un homme dans leur vie mais sans foyer ni enfant ni famille, à part les enfants illégitimes qui souffriront de la honte et de la perte.
Troisième solution :
Chaque homme se marie avec plus d’une femme afin qu’elle ait le rôle d’épouse et obtienne l’assurance du foyer, de la famille et des enfants. Ceci permettra également à l’homme de se libérer de la souillure du délit, de l’anxiété du péché et la torture de la conscience. Enfin, ceci élèvera la société des méfaits du désordre, de l’embrouillage des filiations, et de l’obscénité.
Laquelle de ses solutions convient le plus à l’humanité, à la masculinité et à la dignité de la femme elle-même ?
Et la réponse :
Il est indéniable que la troisième solution s’impose d’elle-même. En effet, la femme n’en est pas uniquement satisfaite de façon libre et volontaire, mais elle l’encourage et le revendique. Les femmes d’Allemagne ont elles-mêmes réclamé la polygamie car nombres d’hommes et de jeunes ont été sacrifiés lors de la deuxième guerre mondiale et parce qu’elles voulaient se prémunir de l’adultère et protéger leurs enfants de l’illégitimité. Ainsi, le Congrès de la Jeunesse Mondiale qui s’était tenu à Munich en Allemagne avait recommandé d’autoriser la polygamie comme solution au problème du nombre important
de femmes par rapport à celui des hommes après la deuxième guerre mondiale.
Cinquièmement :
En régulant la polygamie et en la conditionnant par la « justice », l’Islam ne l’a pas imposée à la femme et ne l’a pas obligé à l’accepter. Au contraire, c’est à elle que revient l’acceptation ou le refus. En effet, la femme – qu’elle soit mariée avant ou pas – a toute la liberté d’accepter ou de refuser celui qui se présente pour la demander en mariage. Son tuteur n’a pas le droit de la forcer à faire ce qu’elle ne veut pas, conformément à ce qu’a dit le prophète (pbsl) : « La mariage n’est valide qu’après l’obtention de l’approbation explicite de la femme, si elle est vierge, et l’approbation implicite si elle s’était déjà mariée auparavant » .
Lorsqu’une jeune fille vint se plaindre au prophète (pbsl) à cause de son père qui s’apprêtait à la marier à son cousin en dépit de sa volonté, elle raconta à Aicha (qu’Allah soit satisfait d’elle) : Mon père m’a marié avec mon cousin pour redresser sa lâcheté à mes dépens, alors que ne n’y suis pas favorable. Elle lui répondit : Assieds-toi jusqu’au retour du prophète (pbsl). A son arrivée, elle l’informa de son problème. Le prophète (pbsl) fit appeler le père et l’invita à venir, puis il laissa la fille choisir ce qu’elle veut. Elle dit alors : « Ô Prophète d’Allah, j’ai accepté ce qu’a fait mon père, mais je voulais éduquer les femmes qui allaient venir après moi à propos de cela » .
En résumé:
L’Islam a autorisé la polygamie – comme nous l’avons expliqué – comme une solution et une issue en la conditionnant par l’application de la « justice ». En plus, la charia Islamique la considère comme des fenêtres étroites pour des situations exceptionnelles et forcées, et comme un remède pour des cas pathologiques existants, dans l’objectif de protéger l’ensemble de la société. Cependant, la polygamie n’est pas répandue de façon qui pourrait déranger les femmes et inciter ceux qui ont les cœurs malades à utiliser leurs raisonnements et leurs plumes pour diffamer le Coran.
Quelques personnes non-musulmanes éprises de justice ont pensé de façon logique et scientifiquement objective et ne se sont pas penchées vers leurs fantaisies, mais ont exprimé la vérité et l’ont complimentée. Etienne Dinet dit dans son livre « Mohammed, prophète d’Allah » que la théorie de la monogamie qui est adoptée par le Christianisme en surface dissimule en vérité plusieurs désagréments qui ressortent précisément dans trois conséquences concrètes extrêmement dangereuses et néfastes. Ces conséquences sont la prostitution, les filles non mariées et les enfants illégitimes. Ces problèmes sociaux et moralement néfastes n’étaient pas connus dans les pays où la charia Islamique était appliquée de façon complète, mais s’y sont infiltrés et répandus après leur contact avec la civilisation occidentale.
Et ceci est un écrivain anglais – du Journal London Truth – qui déclare : Mon cœur se déchire de chagrin concernant les filles errantes, et ce chagrin reste inutile même s’il est partagé par tout le monde. Il n’y a point de salut pour en finir avec cette situation de souillure qu’en permettant aux hommes de se marier avec plus d’une épouse. Grâce à ce moyen, ce fléau va disparaître et nos filles vont devenir des maîtresses de maison. La pire des calamités serait d’obliger l’homme européen à se limiter à une seule épouse…
C’est ainsi que la société qui ferme les portes au visage de la femme – sous prétexte de liberté et d’assurance des droits – en l’empêchant d’avoir des relations légales, lui embellit par là même le chemin du vice et du désir décadents et la laisse à la portée des autres. Quels sont alors ses droits ? Et quelle dignité veulent-ils pour la femme ? Allah (exalté soit-Il) a raison en disant : « vertueuses et non pas livrées à la débauche ni ayant des amants clandestins » mais il paraît que l’Occident voudrait dire : «Expulsez de votre cité la famille de Lot ! Car ce sont des gens qui affectent la pureté. »